vendredi 28 décembre 2012

*24






pochette rigide doublée, en vieux drap de lin, dentelle ancienne et ruban doré

même sur les étoffes les plus rustiques on peut coudre un petit fil d'or.
même dans les moments les plus tristes que l'on traverse on peut voir se faufiler un peu de lumière à travers la peine. le noir n'est jamais vraiment aussi sombre qu'il y paraît. la vie est si mêlée... 

ce matin quand j'ai sorti mon carton rempli de vieilles dentelles et de morceaux de draps brodés, je me sentais comme une aventurière devant un trésor. un trésor qui allait offrir mille bonheurs. parce qu'à partir de ses vieux bouts de chiffons il y a tellement de possibilités que j'en ai parfois la tête qui tourne. et ça bout, et ça fuse, et soudain il me manque 15 bras et des dizaines d'heures et ça me paraît tellement anormal, ce manque d'adéquation entre les idées et la réalité!
mais non, le vrai, c'est que j'ai deux bras, 24h dans une journée, 6 enfants. alors je me calme, je redescends sur terre, je fais ma part pour la journée, doucement pour en profiter et que pour ça soit vraiment nourrissant pour l'âme.
et je couds mon petit fil doré sur ma frustration, mes tests ratés, mes chagrins et mes contrariétés... et même ça devient beau, ainsi orné...

5 commentaires:

au 34 a dit…

Elle est sublime cette pochette !je comprend, c'est dur concrétiser ses idées quand elles fusent à la minute et qu'on a que 24h!je trouve que tu t'en sors bien !

brise marine a dit…

Elle est magnifique cette pochette !!! Quel talent !

Lu17 a dit…

Superbe pochette cousue d'or et de délicate dentelle.
Il faut savourer la chance que l'on a de pouvoir se retrouver, ne serait-ce que quelques instants, avec nos matériaux préférés qui nous détendent, alimentent notre imagination dans l'immédiat et nous permettent de rêver à demain.

Emmanuelle a dit…

je sens que cette image de fil précieux sur la toile rustique ou dans ma vie va longtemps m'accompagner.
La pochette est très belle.

belliflora a dit…

tu choisis toujours si bien tes comparaisons et allégories...elles ne sonnent jamais faux.
Je perçois la tristesse mais aussi ce désir plus fort que tout de laisser la joie s'imprimer sur le gris de la vie, coûte que coûte...
Tu as bien raison, et c'est vrai que ça donne quelque chose de bien joli.